L’effet rebond

L’effet rebond ! Vieux concept théorisé en 1865 par l’économiste anglais Jevons, qui explique que plus une technologie devient efficace, plus on en abuse… jusqu’à consommer plus que ce qu’on voulait justement économiser. Ironique, non ? Ce principe dépasse aujourd’hui allègrement le cadre de l’énergie pour s’infiltrer dans un autre domaine : la communication politique.

Prenons un exemple au hasard – pure coïncidence bien sûr – disons…un président récemment élu, un autre blond 😉 et ancien 1er ministre au UK ou encore LFI « La France Inflammable » ou RN « Retour National » mais aussi un président de région qui pense soudainement à la météo à St Pierre & Miquelon, lorgnant sur 2027…Ils confondent souvent volume sonore, agressivité et pertinence. À force de trop en dire et se faire remarquer, de tweeter plus vite que leur ombre, de faire claquer les slogans comme des feux d’artifice, ils finissent embourbés dans un tourbillon de mots qui embrouille plus qu’il n’éclaire. Ceci déstabilise et n’honore pas la démocratie.

Un « effet rebond communicationnel » en bonne et due forme : ce qui devait renforcer la stature, en fait, isole, ce qui devait rassurer fini par inquiéter, et ce qui devait galvaniser finit par… autoritariser en oubliant que le peuple sait toujours avec bon sens où sont les limites et la bêtise…

Pendant ce temps, la Chine – cet « empire du milieu » dont les moustaches frémissent à la moindre brise – avance à pas d’éléphants mais feutrés, stratégiquement, méthodiquement. Résiliente, patiente, organisée avec beaucoup de challenges à traiter (les jeunes, l’immobilier, les conflits potentiels…) héritière d’une culture millénaire, elle semble jouer aux échecs avec des percées fulgurantes (IA, espace, automobile, durable…) pendant que d’autres s’échauffent à la bataille navale et dangereuse notamment quand elle est nucléarisée!

Et puis… l’Europe. Vieille dame aux tempes grisonnantes, au passé agité, qui a tant guerroyé qu’elle a fini par trouver dans la philosophie, les Lumières et les débats parlementaires, une forme de paix intérieure. De Rome à la Renaissance, des cathédrales gothiques à la pénicilline, du croissant au Concorde, elle a appris que la sagesse se construit plus dans les bibliothèques que dans les tweets.

Bref, à vouloir trop parler sans écouter, à agir sans penser, on finit par se prendre en pleine figure… son propre effet rebond. Un rappel, doux-amer, que parfois, le silence et la réflexion sont les meilleurs conseillers – et souvent les plus belles mélodies à écouter. Cela dit… ne confondons pas sagesse et mollesse (Bonjour Bruxelles!) : savoir écouter n’exclut pas de savoir agir. Surtout quand les tambours de guerre (Ukraine envahie, économique, numérique, ou même culturelle) battent tout autour.

N’arrêtons jamais de poursuivre nos rêves, idéaux positifs pour la planète et ses occupants. Les politiciens ça va ça vient, des hauts, des bas, des cycles… Tenons bon, confiant, soyons patients et… sur nos gardes!

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