🇪🇺 Où est l’Europe « puissante » ? : sans vision, sans projet, sans voix! Encore une chance ?
Pendant que l’UE s’enlise dans ses débats internes, d’autres régions du monde bâtissent l’avenir.
Depuis plus des années, un basculement historique opère. Il ne fait pas les gros titres, mais il redessine les rapports de force : la montée en puissance de l’Asie – Chine, Inde, Corée du Sud, Singapour, ASEAN – n’est plus un scénario ; c’est une réalité. Une réalité qui avance, pendant que nous commentons.
Ce que ces pays font (et que nous ne faisons plus) :
- Investir massivement dans l’éducation, la recherche, la santé, l’armement, l’intelligence artificielle, les infrastructures stratégiques.
- Structurer des visions nationales/régionales sur 20 à 50 ans.
Faire de l’État un outil stratégique, au service de la souveraineté technologique, agroalimentaire/industrielle. - Former des talents avec exigence, ouverture, compétences scientifiques, pensée critique réelle (pas juste des slogans).
- Tisser des alliances durables, pragmatiques, centrées sur la coopération économique, technologique, culturelle.
Et l’UE ?
Un continent riche de 550 M d’habitants, sans vision commune, sans projet fédérateur, sans coordination efficace, sans leadership.
Un continent-client, devenu simple marché solvable, dépendant des USA et de la Chine, qui gobe les technologies, récits, produits & normes des puissances qui, elles, ont une stratégie.
En France, le mal est plus profond encore.
Notre éducation publique se délite : classements inquiétants (maths, sciences, langues), désaffection des enseignants, universités sous tension.
Modèle social alourdi sans se réinventer. On parle de pouvoir d’achat, retraites, déficit, taxes – mais peu de création de valeur, ni de contribution, ni de responsabilité.
L’État est obèse (comme trop de consommateurs), lent, incapable de conduire des restructurations…
Vision géopolitique ? Contradictoire, mal assumée, illisible. Un recul partout : Afrique, Asie, Moyen-Orient, et parfois même dans nos propres territoires.
Pendant ce temps, on vend à la jeunesse des récits simplistes : décroissance sans projet, écologie punitive, identité sans monde, progrès sans effort. On trie les déchets mais on oublie d’investir dans les vraies transitions. On parle de développement durable sans maîtriser les leviers, ni les interdépendances globales.
Et maintenant ?
N’appelons pas à la nostalgie mais à l’humilité, la lucidité, l’action.
Étudier ce que font les autres, non pour copier, mais pour comprendre.
Il est temps d’ouvrir nos esprits, institutions, gouvernances à d’autres modèles, d’autres rythmes, d’autres horizons.
Oui, l’Europe peut encore peser.
Oui, la France peut retrouver une voix.
Mais sans vision, sans projet, sans union, sans leadership, nous ne sommes plus qu’une variable d’ajustement dans le récit des autres. Le « deal » entre l’Europe et D. Trump en Écosse démontrent le perdant-perdant pour le vieux continent.
Toujours possible de choisir. Maintenant.
