Plutôt que de me lamenter, d’imaginer le pire ou d’écouter les chaînes qui s’indignent à grands coups de breaking news… j’ai décidé de faire autrement.

Etant à New York, direction Central Park, une grande balade avec un temps magnifique, un bon air frais, respiration profonde, et réflexion « calme et méthodique » (c’est possible même face à des droits de douane à 20 % sur le vin UE).

Après une bonne marche, voilà ce que j’ai fait:

👉 Visite de terrain : un tour dans quelques liquor stores à Manhattan

👉Simulation d’impact : que représentent réellement ces 20 % sur le prix final ? Sur les vin « sweet spots » entre 10 et 20 $ en rayon… L’impact sera mesuré… Je suis plus inquiet sur les vins > 20-30$… Les crus, grands crus, Champagne, etc… où l’impact sera plus significatif…. Mais ces vins s’adressent aussi à des consommateurs au pouvoir d’achat confortable, dans des États précis qui font le gros de la consommation. Je reste confiant sur l’attachement à des signatures, marques et appellations « made in France » fortement ancrées aux US et qui restent nos pépites françaises (Champagne, appellations et crus reconnus de Bordeaux, Bourgogne etc.)… Je m’interroge sur le Cognac (ma ville natale!) sans réponse immédiate.

👉Comparaisons : quid de la concurrence australienne/néo-zélandaise, moins taxée ? 10%… Ça m’interroge…

👉Réseautage utile : appels et échanges avec 2 distributeurs + rencontre autour d’un verre avec un importateur = retours concrets et instructifs avec leurs analyses à chaud et leur pragmatisme que je partage… La compétitivité va être clé, la distribution, « revisite » des marges, présence locale importante etc…

👉Anticipation : comment le consommateur américain va-t-il réagir, surtout sur les vins premium et + ? Il va falloir attendre. Quelques idées néanmoins… Les impacts seront différents selon les destinations : NY, Boston, Sud, Ouest…

👉Surtout : rester lucide, créatif, engagé et… courtois 😅

Conclusion ?
Quand un pays pense être le plus fort du monde et que le reste de la planète semble être là que pour jouer les vassaux, il risque de finir par avaler de travers. Et on connaît tous les risques d’une fausse route : ça pique, ça bloque, ça tousse, et parfois… ça étouffe.

En attendant, cette semaine, j’en ai profité pour lancer une nouvelle société aux US (la nième!)… encore plus déterminé avec la confiance de partenaires capables de s’engager dans le temps (plus c’est complexe à entrevoir, plus ça nous motive dans nos visions et idées…). S’engager à contre-temps apparent est le meilleur remède quand je compare avec tous ceux qui font des commentaires et rabâchent sans cesse la même chose, et bien, nous agissons concrètement entre doutes et incertitudes qui sont les meilleurs moteurs de nos réflexions/actions avec tant de belles choses à faire dans un monde bouleversé dont j’observe le « chaotisme » aux 4 coins du monde depuis si longtemps.

Affaire à suivre.