Je ne sais pas vraiment si je suis catholique en dépit de mon enfance ‘baptême, catéchisme, enfant de coeur’ (et oui) mais aussi mes premiers pas au Maroc où j’étais réveillé par la prière du matin provenant de la mosquée d’à côté, puis des années en Asie en allant arpenter le Tibet pour explorer le bouddhisme ou encore en faisant le tour du Japon et sa beauté shintoïste.
Le bon Dieu… j’y crois ? J’y crois pas ? Je ne sais plus.
Après tant d’années de voyage, d’apprentissages, de rencontres… je sais surtout que je ne sais pas.
Mais je ressens que, lorsque viendra le moment de l’effacement, ce tunnel vers une destination que nul ne connaît (poussière, réincarnation, ciel ?), la religion, quelle qu’elle soit, peut offrir une sérénité, un apaisement.
Chaque culture, chaque croyance peut être une clé pour quitter cette terre en paix, et laisser derrière soi une chose précieuse : souvenirs, joies, émotions.
Un patrimoine d’abord mémoriel, avant d’être matériel.
Croire… est un besoin humain. Apprendre, s’élever, chercher un sens — aussi.
Et c’est là toute la « fonction » des religions. Elles élèvent, inspirent, rassurent. Elles pansent aussi nos faiblesses et tentations. Peu importe leur nom.
Je ne sais pas si Dieu existe. Certains pensent qu’il faudrait découvrir l’avant Big Bang…et la fameuse identité d’Euler (équation de dieu)…une énigme mystique à décrypter!
e^(i*pi) + 1 = 0
e — la base des logarithmes naturels (analyse, croissance)
i — l’unité imaginaire (nombres complexes)
π — le cercle, la géométrie
1 — l’unité
0 — le néant, le vide
Pour les bons matheux!
Mais je sais que la nature, elle, est bien faite. Elle nous supporte! Elle est notre unique refuge permanent et apaisant malgré ses coups de colère, tremblements, tornades, tsunamis.
Les religions, comme la nature, peuvent nous ramener à l’essentiel.
Les religions ne sont pas là pour dominer. Leur beauté est ailleurs : dans leur capacité à faire croire, à faire espérer, à nous rapprocher des autres.
Toutes — sans exception — parlent d’amour, de respect, d’entraide, etc..
Et surtout : elles protègent dans leur essence ceux qui n’ont rien.
Ceux qui n’ont pas mangé.
Pas appris.
Pas eu de chance.
Elles ont façonné nos paysages, sociétés & villes. Et, souvent, elles en sont encore le cœur battant! Ce n’est pas la forme spécifique des toits de chaque religion qui fait la différence.
Qu’on le veuille ou non, elles sont un socle. Un héritage commun.
Alors oui, croire en quelque chose, pour éviter de se perdre, c’est bien. Il faut respecter et pas chercher à toujours tout chambouler ou oublier dans la société.
En attendant les miracles, gardons le doute comme boussole.
Il est notre meilleur garde-fou contre extrêmes, dogmes & dérives.
Entre croyances, éducation, culture et doute, nous avons tout ce qu’il faut pour traverser la vie avec du sens.
Et, peut-être, pour être utile. C’est déjà pas mal!
Pape François l’a fait.